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LIPARI C’est la plus grande et la plus peuplée des îles Eoliennes. Formée en majeure partie de zones planes, elle a vu se développer plusieurs centres urbains sur sa côte et dans son arrière-pays. Habitée depuis l’Antiquité, elle est connue grâce à ses carrières d’obsidienne, mais aussi en raison des nombreuses incursions étrangères dont elle fut l’objet. L’attraction principale de l’île est la ville de Lipari avec ses deux ports, Marina Corta pour les pêcheurs et Maria Lunga pour les grands bateaux. Les autres centres urbains, Canneto, Acquacalda, Quattropani et Pianoconte sont accessibles par la terre. Cette île possède quelques belles plages de sable et de galets et est recouverte d’un typique maquis méditerranéen qu’égayent les taches colorées des bougainvillées, des géraniums sauvages et des figuiers de barbarie. À ne pas manquer : La Citadelle (Castello) et le Musée archéologique éolien. VULCANO C’est sur cette île de 21 km2 que la mythologie grecque situe les forges d’Héphaïstos (Vulcain pour les Romains). Ile la plus au sud de l’archipel éolien et la plus proche de la Sicile, elle est séparée de Lipari par un canal d’environ 800 m. D’un point de vue géologique, l’île est composée de 4 volcans : Lentia, Vulcano Piano, Fossa di Vulcano et Vulcanello. Le seul encore actif est le cratère de la Fossa. En entrant dans le port, on est pénétré par l’âcre parfum de soufre qui descend de la montagne. Si l’on excepte une légère nuée de vapeur blanche, cette odeur, quoique localisée, est pratiquement tout ce qui émane encore de ce volcan, dont la dernière éruption remonte à 1890. Toutefois, il affirme sa présence dans toute l’île sous la forme de minéraux aux éclatantes couleurs orange, vermillon et jaune acide. La petite heure d’ascension jusqu’au cratère, par un sentier sinueux bien balisé, en vaut la peine. L’odeur de soufre se fait plus pénétrante à mesure qu’on approche du sommet, d’où s’échappent des fumerolles blanches. Du côté du port de Levante, la principale occupation est le fango (bain de boue) qu’on prend au pied d’un faraglione déchiqueté. A 10 minutes à peine de marche du précédent, vous trouverez le port de Ponente avec sa plage de sable volcanique noir ainsi que de beaux points de vue sur les faraglioni et sur Lipari. À ne pas manquer : L’ascension au cratère (environ 2h aller-retour) et la vue magnifique sur l’ensemble de l’archipel éolien depuis le sommet. SALINA Ses deux cônes volcaniques jumeaux lui confèrent un profil facilement reconnaissable. C’est de ces deux monts qu’elle tire son ancien nom de Didyme, qui signifie jumelles. Ils sont aujourd’hui éteints, mais ont laissé en héritage un sol propice à la culture des câpres et des raisins dont est issue la fameuse malvoisie. Les ferries accostent à Santa Marina Salina, qui possède au nord de son joli port une agréable plage de galets. Juste au sud, à Lingua, se trouve le lagon salé qui a donné son nom à l’île. Une route panoramique offrant d’innombrables vues sur la côte accidentée permet de rejoindre les différents centres habités de l’île. À ne pas manquer : l’anse de Pollara, au nord-ouest, le meilleur endroit pour la baignade avec son impressionnante falaise blanche en demi-cercle, vestige de l’intérieur d’un ancien cratère. STROMBOLI Le spectacle nocturne (invisible à la lumière du jour) des étincelles écarlates et de la lave en fusion qui s’échappent toutes les minutes du volcan fait de Stromboli une île à part. Une nuit sur Stromboli, de préférence assortie de l’ascension du volcan, vous laissera d’impérissables souvenirs. L’agglomération est en réalité la réunion de trois hameaux coincés entre la mer et le pied du volcan. Du port de Scari, la route se dirige au nord vers les grandes plages de sable volcanique noir de Ficogrande. Un peu en retrait se trouve San Vincenzo. En logeant la côte vers l’ouest, vous arriverez à Piscita, qui possède une belle plage de cendre volcanique. En raison de l’activité permanente du volcan, l’ascension jusqu’au cratère (924 m) s’effectue pour votre sécurité avec un guide. Comptez environ trois heures pour grimper, une heure sur place et deux heures pour redescendre (prévoir suffisamment d’eau et des lampes de poche pour le retour) et ce, sous votre entière responsabilité. À ne pas manquer : l’ascension au cratère ou le spectacle des jets de lave depuis la mer, en bateau, à la tombée de la nuit. PANAREA Située au Nord-Est de Lipari, la plus petite des 32 La Sicile Éoliennes (3km de long et 1,5 km de large) culmine à la Punta del Corvo (420 m) dont le versant ouest tombe presque à pic dans la mer. Le versant est, aux pentes plus douces, finit sur une côte formée de hauts rochers volcaniques et de petites plages de galets derrière lesquelles se situent les zones habitées. Aux alentours de Punta Milazzese, au Sud-Est, les vestiges d’un village préhistorique dominent la jolie baie de Cala Junco (prisée par les plongeurs). Panarea est particulièrement appréciée des amateurs de sports aquatiques pour sa ceinture d’îlots et de rochers, parmi lesquels les terribles « fourmis » (formiche), dont les arêtes affleurant à peine ont causé tant de naufrages durant l’Antiquité. FILICUDI Versants déchiquetés et côtes rocheuses souvent basaltiques caractérisent cette petite île formée par des cratères. Dans la partie sud, Filicudi dispose d’une route de quelques kilomètres entre ses deux ports minuscules, Filicudi Porto et Pecorini a Mare qui, avec le hameau de Valdicchiesa perché dans la verdure, regroupent ses 200 habitants permanents. C’est dire que les troisquarts de ce volcan aux trois cratères éteints – Fossa delle Felci (774 m), Montagnola (383 m) et Torrione (278 m) – demeurent à l’état sauvage, à l’exception de ses sentiers, bordés de genêts, de fougères, de maquis en fleur au printemps et de palmiers. À Capo Graziano : intéressant site archéologique de l’âge du bronze (env. 1500 av. J.-C.), dont les objets exposés au musée de Lipari montrent les contacts étroits qui existaient avec les îles de la mer Égée. Filicudi possède plusieurs grottes marines dont celle de Bue Marino, d’où l’on voit surgir un récif, la Canna, de 85 m de haut. ALICUDI Cette l’île au cône arrondi est la plus occidentale et solitaire des Éoliennes. Elle semble perdue depuis la nuit des temps. Toute violette de bruyères, Alicudi survit essentiellement de la pêche et de l’agriculture pratiquée en terrasses. À l’écart des routes touristiques, cette île-volcan (éteint) en forme de cône parfait est sillonnée de vieux sentiers muletiers au milieu des figuiers de Barbarie et des câpriers sauvages. Ici, ni routes, ni voitures, ni plages de sable… Le charme est véritablement d’un autre temps. Du sommet du monte Filo dell’Arpa, à 675 m d’altitude (2 bonnes heures à pied A/R), le panorama sur les pentes rocheuses stratifiées qui tombent presque à la verticale dans la mer est somptueux. Alicudi compte un seul village aux maisons richement fleuries et une population clairsemée de pêcheurs et d’agriculteurs. Les sept filles du dieu Eole


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